mercredi 11 juillet 2007

Accords Mineurs

Mes tympans vrillent. Ils s'harmonisent, exultent. Je ressens cette onde chaude qui souffle mon diaphragme vers la félicité. Que ressentez-vous quand un morceau vient vraiment, mais vraiment vous chercher?

J'ai les yeux fermés. Relâchés en un sourire, mes muscles zigomatiques reposent, mon visage est une plaine de bonheur. Sur ma chaise, je suis au royaume des ondes. Shrödinger est mon moteur à explosion.

Ma vie se mesure en mesures. J'ai fait le choix de mettre la musique au-dessus de moi, et je suçote mon soluté, m'extasiant dans mon cubicule relatif.

Inconsciemment je fredonne des altos d'une voix rauque, je me liquéfie pour mieux vibrer.

La loi de l'entropie.

L'érosion régressive.

L'orage s'emporte, dehors. Les gouttent perlent sur ma portée. Le torrent blanc et noir, parfois croche, parfois droit.

Il coulera encore longtemps, ce soir.

Mon éclair s'appelle silence.

La chanson s'appelle Nullaby. Le groupe, Denali. C'est frost-bitten, remuant, tranquille.

Vous n'aimez pas ça? Rien à battre.

P.S. : Je viens de faire un saut dans l'avenir. Je sais que mon intérêt s'estompera. Dans fort peu de temps, une nouvelle chanson résonnera au diapason de mon été, et cet article deviendra puéril. Mais bon. À plaisir instantané, critique instantanée.

Je te serre fort.

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