Assumez-vous l'entièreté de vos propos? Pas moi. On dirait que je ne suis plus capable. Et je sais à partir de quand: lorsque j'ai cessé de grandir physiquement, j'ai commencé à retenir la vérité. Je fais de la rétention d'os.
Quand je voudrais chanter mon bonheur, je me baillonne. Quand je voudrais rager, frapper, arracher, je me contiens. Quand je voudrais avouer, je maquille. Quand je veux aimer, j'apprécie.
C'est très vexant. J'aurais aimé être plus fâché, mais je ne peux que me contenter de "très vexant". Vous comprenez?
J'ai cette sordide impression de retenue. Une impasse à l'expression.
C'est dû à une insécurité, un manque de confiance. Ça me semble évident: les grands gestes sont toujours posés dans des périodes d'extrême détermination, de félicité. Et loin de moi l'idée de ramener une fois de plus le sempiternel manichéisme entre l'assumation et la déconfiture. Je ne suis pas là pour proposer une solution. Pis maudit que j'écris bien.
Mmmh. On dirait que ça va plus loin. Je crois que c'est une question de passion. J'ai pris conscience que j'évolue à travers mes muses, que mon bonheur dépend de mon inspiration. Une période de marasme créatif m'apporte une stabilité cognitive déroutante...
...et l'inverse est aussi vrai. En ce moment, je me laisse bercer par les muses, jusqu'à l'obsession.
N'est-ce pas là un sentiment formidable?
Je ne sais pas. J'idéalise. J'hyperbolise. J'asymptotise. Et je n'atteins jamais. Tel est mon problème cyclique.
Aller prendre l'air me fera du bien. Et n'oubliez pas que si vous commentez, je mets ça dans ma pride d'avoir attiré l'attention.
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1 commentaire:
je te vois
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