"La familiarité entraîne le mépris"
Plus j'y pense, plus cette magnifique locution du terroir gagne mon estime. J'en ai ras le bol du mindless chit-chat, j'en ai marre de l'instinct grégaire, j'en ai plein le cul des discussions qui vont trop vite, auxquelles ont s'aliène par accoutumance. Car oui, les cercles sociaux sont une drogue, un distributeur capricieux d'attention qui orchestre malicieusement nos attentes face aux autres. Hell with that.
Maudit phénomène de gang. Pourquoi t'es pas resté dans les annales de l'adolescence, comme un hémorroïde galeux? Ben non. L'appartenance, instinct rachidien ultime du dominant/dominé, fait un come-back inattendu dans ma vie après trois ans d'existence en outcast plus ou moins attentionné. Et voilà, les contrecoups de la communication reviennent au galop. Vite, une couverture à l'insécurité! Vite, une attitude désintéressée, mais juste assez pour paraître! Et vlan dans les dents de l'authenticité.
C'est nécessaire, les masques. Je l'ai compris. J'ai maintenu une conversation musclée sur le hockey voilà pas si longtemps sans avoir écouté une maudite game de la saison. Et j'ai passé pour un initié en employant judicisieument les termes "Guy Carbonneau", "Halak" et "C't'ait pas mieux avec Aebisher". Évidemment, j'aurais pu leur avouer que je ne connaissais rien, et me recroqueviller dans mon foetus de rejet. Mais c'est à force de transparence qu'on finit par moins paraître, si vous me passez l'expression.
Et moi aussi, je suis un drogué, vous savez. Je dépends de l'acceptation, comme chacun d'entre vous. Je cherche les paumes et je crains les index. Certains auront transcendé cette dépendance affective intrinsèque, mais n'essayez pas de vous cacher trop loin. La solitude, c'est manly, mais c'est loser, yo.
L'être l'emporte sur le paraître. Je suis d'accord, en passant.
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