Le valet de pique frémit, glisse par saccades, puis entraîne avec lui mon château, dans un fracas silencieux.
"Je t'aime tellement."
Il y aura toujours les larmes, le désespoir, l'incompréhension, le maternage, la misère, la dépression, la fuite, mais la dernière arme d'un être humain, c'est la haine.
La pure. Celle qui fait rougir les yeux.
Croyez-moi. C'est assez pathétique et déplaisant d'y venir, mais sans rien d'autre, on serre les dents et on hait délibérément.
Pouvez-vous vous vanter tristement d'avoir déjà abhorré quelqu'un d'une manière viscérale, honteuse, rancunière et sans issue? Sans raison aisément explicable? Seulement mû par une tare d'orgueil?
C'est l'expérience la plus déplaisante au niveau émotionnel. On se sent prisonnier de soi-même, à l'écart, incompris et non-supporté. Mais faut-il encore s'y rendre.
Quelqu'un m'a dit qu'une vie menée par l'orgueil est condamnable, mais que le principe de protéger son égo relève de l'admiration louable et de la construction du moi.
Allez.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire