Des carreaux. De la céramique. Deux couleurs. Crème.
Beuh, ras de bol de tes mises en contexte par gradation.
Mmmh. Enfin, je suis aux toilettes.
En cet instant, d'habitude, j'actionne le robinet de la douche, j'attrape une serviette que je dépose sur le comptoir et j'accroche une éponge sur le pôle.
Puis je me glisse dans le jet d'eau, savourant la chaleur quelques secondes, la tête baissée.
Et ce soir, je m'arrête.
C'est rare, mais bon, à force de lire Québec Science à cet endroit précis dans un tout autre contexte, j'ai une prise de conscience subite.
Je laisse la douche couler longtemps pour rien.
C'est alors que, mû par la force de cette constatation qui, sans me rabattre une éco-responsabilité quelconque, me donne cette énergie propre aux plus aveugles déterminations...
...Je prends une décision.
J'ai l'air grave, tout nu dans le polyèdre hygiénique.
Gravement, je place un pied dans la cellule blanche. Puis l'autre.
Le sol est sec.
Lentement je lève les yeux vers la poignée unique en inox.
Ce sera froid.
Ce sera court.
Ce sera poignant.
"Ce sera comme se saucer"...mais sans le joyeux moment aérien au préalable. Uniquement les terribles larmes du pommeau-cyclope.
Je risque une main. Me prépare à tourner la poignée pour subir le choc.
Je la retire.
Merde.
Allez. Ce sera une fraction de seconde, puis l'eau chaude reprendra le dessus.
Merde.
Merde.
Je touche la poignée.
Ne pas reculer.
Moment de vérité. Je tourne. Un torque puissant.
Ferme mes yeux.
Bruit de pompe.
Crispe.
Rien.
Rien?
Mes pieds sont mouillés.
...
Bain-Douche.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire