Des millions de points blancs, râpant l'éclairage bronze des révèrbères.
Mon ombre teintait le sol d'un octave, la musique des pas rythmait ma buée.
Il fait bon. L'hiver porte son romantisme comme une mélopée claire, évidente. Les journées s'écroulent en douceur, elles n'y peuvent rien et leur manque à gagner en lumière se retrouve dans mon coeur, humide.
Crisse, crisse, crisse. D'un dôme pointillé à l'autre, les rues se ressemblent, et s'échangent les halos comme de sages paroles. J'y viens.
Blanc. Une réponse, une évidence. Blanc. Chaque flocon se colle aux couleurs, leur enlève leur libre arbitre, précipitant la certitude implacable des solstices. Je me sens de nouveau capable de prendre des décisions, comme si j'émergeais d'une apnée transitoire alarmante. La surface est blanche. Absolue.
Vous aimez? Moi aussi. Tout se fige dans un fondu monochrome.
Et comme ces quelques lignes, mon esprit devient binaire.
Je peux choisir.
Et je t'aime.
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1 commentaire:
Voici un texte qui met si bien en relief le pouvoir évocateur du blanc. Même le style est plus épuré, avec la chute de la pensée binaire... C'est très bon.
Merci beaucoup pour cette oeuvre pure.
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